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Chanson D'amour... 

 

J’ai conscience qu’il y a des fois,
Je te donne envie de te barrer,
En claquant la porte.
J’ai conscience qu’il y a des fois,
Tu dois toi-même prier pour que je sorte.
Mais c’est ma manière de t’aimer,
Jamais qu’à moitié.
Pleinement et sans regret.
J’ai conscience que souvent,
Tu dois avoir du mal à me supporter,
Et que des fois dans le noir ;
Tu laisses aller tes pensées.
J’ai conscience que surement,
Un jour tu vas me quitter,
Qu’tu partiras comme ça,
Pour fuir ma morosité.
J’en ai conscience.
Comme du vide sous mes pas.
Comme mon cœur qui nage dans l’absence.
J’en ai conscience comme d’une première fois,
Comme d’un cri quand ça va pas.
J’en ai conscience.
Consciente que tu partiras.
Et je ne vais pas te dire,
Que je vais me battre contre ça.
Parce que c’est la vie.
C’est la vie et on verra.
Alors chaque jour,
Je me nourris un peu plus de toi.
Comme ça quand tu seras plus là,
J’aurai toujours le goût de toi.
Tes caresses dans le creux de mes cuisses,
Et ta langue qui les délie.
Tes doigts qui se faufilent pour que je puisse,
Jouir au-delà de notre vie.
Et la peau de ton dos,
Comme l’inspiration de mes mots,
Je vais continuer de la sentir,
Au cas où je tombe de haut.
Mes ongles dans ta chair,
Ton sexe à bout de nerfs,
Tes envies sauvages,
Et ton souffle qui me ravage.
Je mets ça tout au fond de moi.
Tout au fond pour que ça ne ressorte pas.
Et parce que ce n’est que toi qui entre doucement en moi
J’essaie d’oublier les fracas et de croire en ce qui restera.



Jeudi 16 Février 2012

Ferme les yeux si tu as peur... 

Et si tu regardes plus loin, il n'y a plus qu'un grand vide. Des gueules qui s'éclatent contre les murs, à hurler trop fort leurs fantasmes. Des hommes qui s'écrasent à en devenir des ombres, des chiens affamés à en devenir loups. Si tu regardes plus loin , il n'y a presque plus rien.. Plus qu'une rébellion avortée par l'angoisse, plus qu'un signe de manque lointain appuyé sur des souvenirs. Et les vieux pleurent sur leur passé, comme si le crime c'était mieux, les jeunes meurent de l'-in-accès comme si la folie s'envolait. Des petites cases, dans lesquelles des petites castes, dans lesquelles des petits restes, dans lesquels plus rien, un néant, un vide. Un cri inabouti. Si t'enlèves tes oeillères, tu perds le problème de vue. Si tu les laisses, tu te mens. Si tu ne fais rien, tu te mens. Et voilà comme arrive la peur, à grand pas de géant. Qui résonnent dans nos crânes mais nous laissent béants. S'installe la terreur, sans malice ni caprice. Juste une place vide, dans une petite case, dans une petite caste, dans un petit reste, où il n'y a plus rien, sauf trop de place pour elle. C'est comme ça que ça commence. Sous ton regard innocent, sous tes cris sans bruit, sous tes gestes sans passion. Sous le vide de ta tête qui ne peut plus penser plus loin que ses pieds tant elle est emmêlée, tant elle s'enchevêtre dans la crainte des possibles.  Et toi, t'es là et tu regardes. Tout seul dans ton monde, dans ta petite case, dans ta petite caste, dans tes petits restes, dans lesquels plus rien sauf la peur qui ronge. Et tout engourdi, devenu une ombre, t'es tout accroupi. Avec tes yeux trop petits, agrandis sur le monde. Tu comprends rien de rien, et dans tes soupirs il y a un peu de crainte, mais tant que tu respires... Et c'est le chaos, qui d'un coup sans bruit s'installe en dehors, tout en dedans aussi. Tu comprends plus bien, t'as jamais trop compris. A l'abri dans ta petite case, dans ta petite caste, dans ces petits restes bouffés par la crainte et puis ce grand rien qui a réussi à t'anéantir.



Mardi 7 Février 2012



Sors... 

 

  -  Je sors.



 - Non reste. Ce soir c’est rien à foutre. De toute façon t’es pas réel. T’es juste comme un arc en ciel, un intouchable, un impalpable. Juste une pensée perdue dans l’absolu. Loin du sensationnel. Reste. De toute façon rien à carrer, on saura jamais où on en est, on sera toujours un peu paumé autant s’y faire. T’es juste un peu le courant d’air, qui vient siffler à mes oreilles les mots qui effraient la chair. T’es  comme l’attendrissante chimère, un truc qui ensorcelle. Alors reste. De toute façon rien à péter, y’a que nos ongles contre le gravier, des genoux déjà écorchés, et au fond de nous trop de pensées. Reste. C’est pas comme si t’étais ici. Qu’tu partageais tout dans ma tête. T’empiètes pas ma liberté. Tu m’obliges pas à me barrer. T’es seulement la lueur d’une étincelle, tu sais ce truc qui ensorcelle. Reste.



    Et même si c’est que du vide. Et peut-être bien que je me répète. T’es juste le vol d’une hirondelle qui passe dans ma nuque infidèle.

Mercredi 22 Février 2012 



Nier... 

 

Parce que c’est un peu comme ça, un truc tendu vers le vide. L’idée de ne pas sauter pour éviter de tomber. C’est un peu comme ça, mais il n’y a pas le choix, il faut bien un jour choisir. Tu vois, Nier c’est nous, ce truc qui tend vers l’infini, pourrait s’installer dans le temps et attendre de nous voir finir. Non en fait, Nier c’est toi. Et ton silence de mort, et ton putain de mutisme. Le truc qui fait que tu n’es plus qu’une peur, une peur indécise. Nier c’est toi, et notre enfant moi je voulais l’appeler Nia, comme un truc rond qui ne se déchire pas. Mais, qu’est-ce qu’on a bien fait, bien fait d’pas trop y croire, de juste à peine s’engager, juste ce qu’il faut pour pouvoir encore se barrer. Nier c’est ton existence, celle que tu vis sans but, qui s’impose dans l’errance. Nier c’est ta faiblesse, c’est l’absence de tes caresses. Nier c’est ce qu’on fait pour éviter de se quitter, c’est ce qu’on fait pour éviter de dialoguer. Nier c’est nous ce truc tendu vers le vide, sans réaction et dans le flou. Nier c’est toi qui crois que je ne vais pas partir comme si tu pouvais me retenir, c’est ta passivité qui m’étouffe et l’indéterminisme de ton souffle. Nier c’est ce que j’arrête de faire, tu n’as qu’à tomber tout seul dans le vide. Si ça t’amuse de t’écraser par terre, je te laisse pour l’infini.



Jeudi 1er Mars 2012 

A l'abris de nous...

A l’abri de nous, je voudrais dessiner sur ta peau,
Des milliers de mots, et un ou deux soleils,
Qui nous promettraient des merveilles,
Qui nous permettraient des  réveils,
De douceur et des frissons au creux du dos.

 

A l’abri de nous, je voudrais qu’on crée un rêve,
Une idylle longue ou brève, mais des rires du tonnerre,
Pour que nos cœurs se serrent,
Pour enflammer nos chaires,
Et y croire un peu avant qu’on crève.

A l’abri de nous, je voudrais qu’on oublie tout.
Ceux qui vivent à genoux; pour nos excès de zèle,
Car quand nos langues s’emmêlent,
De petites étincelles,
Ont le pouvoir de nous rendre fous.

 

A l’abri de nous, ce que je voudrais surtout,
C’est courir devant la vie avant qu’elle nous emmène,
Et hurler qu’on est libre pour écarter les chaînes,
Rompre avec l’infini, et voir où ça nous mène,
Etre ivre de sourires, et l’être jusqu’au bout.

 

Lundi 12 Mars 2012



 

Dialogue Ouvert 



Bestiale. Le cri du supplice ou celui qui supplie. La faim, c’était ça. La faim dans tes yeux, celle de tout connaitre. De combattre âge et vieillesse. La faim qui te fait sortir de ta taverne à pas d’heure pour courir après  une minette… Pourvu qu’elle soit jeune !  Pourvu qu’elle ait faim de te connaitre un peu, de te donner un peu d’elle pour faire vivre tes ailes. Pour que tu t’envoles, avant la fin de la faim, avant que tu y perdes goût. Avant que ton existence un peu trop morne dans un présent un peu trop fou prenne le pas sur toi et gagne sur ta faim. Annonce la fin de la faim. Et alors la fin de toi. Avant que cette Happy End, après laquelle tu cours t’échappe pour de bon et te renvoie à toi. A ce qui fait que tu cours en dehors de tes codes, de tes normes et de tes choix. C’est presque risible vieil enfant, quand on sait ce qui te passe par la tête et les complexes que tu t’envoies !  Sans parler de ceux que tu renvoies, comme ta peur de la mort qui émane de toi. Parce que ta faim c’est de la peur transformée, comme les images que j’ai pu voir de toi. Ta faim c’est ton angoisse, celle de rester où tu es, sans personne pour te regarder, surtout pas une minette sans âge et sans peur pour te faire croire que t’es pareil. Pareil qu’elle à l’éclosion d’une fleur. Ta faim elle veut des merveilles pour repousser la fin de toi. Elle veut du cruel. Non ce n’est pas nécessaire ne me mens pas. Ne cherche pas à me dire des poèmes qui m’feront croire que la lune c’est tout près sur tes ailes, que c’est tout près avec toi. Qu’il suffit d’avoir faim, et qu’tu m’y emmèneras. Ne cherche pas. Dans bestiale il y a bête, et moi je n’ai pas peur de toi. Ni de tes yeux trop gourmands encore moins d’tes mains qui me cherchent et d’ton sourire qui me ment. La lune j’sais qu’elle n’est pas réelle et qu’à la fin y’aura que le soleil pour éclairer un monde où tu seras serpent et moi une hirondelle qui ne sait pas ton nom. Qui ne sait rien de toi.



Mardi 10 Avril 2012

Détestabilisée 

Déstabilisée. Ça se voit dans ma vie. Ça se sent dans mes écrits. Perdue par le trop plein de choses qui se sont accumulées petit à petit sans vraiment faire attention qu’elles prenaient toute la place et que je n’avais plus d’air pour respirer ni même la place pour sortir la tête de l’eau et regarder à travers mon masque dans quel sens tourne le monde pour orienter mon tuba. Paumée par le trop plein de gens qui se sont agglutinés autour de moi sans même penser que les choses me faisaient déjà manquer d’air et qui sans le vouloir ont piétiné doucement mon espace vital sans me laisser la moindre chance de trouver un échappatoire ou de voir le champ libre dans lequel mes pas auraient pu se glisser pour échapper à cet amas d’âmes à la fois perdues autant que moi et désireuses d’impossible. Fatiguée par ce trop plein de mots échangés sur des propos à la cohérence zéro qui n’aident ni à avancer ni même à reculer ou se stabiliser qui sortent pour être dits et parfois sont revus et corrigés sans trop me demander mon avis ni même sans voir que j’existe et que moi aussi des mots j’en ai à dire et qu’il faudrait savoir les écouter en plus de les entendre et même chercher à les comprendre parce que les mots c’est ce qui donne un sens à la vie. Larguée par le trop plein de changements enchaînés au schéma de ma vie qui ne m’attend pas et qui ne regarde même pas si je la suis si je suis derrière ou devant et qui s’en fout complet de me savoir noyée et asphyxiée par les trop plein de choses, trop plein de gens, trop plein de mots, trop plein de changements et qui va sans moi et me laisse courir derrière pour essayer de la rattraper. Anéantie par les trop plein atmosphériques qui vont et viennent comme si je n’existais pas et appuient sur les mauvais boutons ceux qui peuvent faire flancher sans même voir le danger et surtout sans penser qu’on pourrait l’éviter prendre un peu soin les uns des autres pour manquer aux douleurs du passé.

Mercredi 27 Juin 2012



Vorace

Tu rodes en arrière-plan de ma vie. Et je voudrais que ça s’arrête. Je me souviens de tes yeux de vorace sur mes jambes, ces yeux qui me bouffaient et me brûlaient. Jamais tu ne sauras ça. A quel point j’ai pu me sentir domptable et soumise à l’affut de ton regard. Jamais tu n’entendras ça. Plus jamais je te ferai croire que tes mains c’est de l’or pour t’avoir. Plus jamais je ne te ferai voir l’instabilité dans laquelle je m’égard quand ta bouche s’attarde sur moi. Tu rodes en arrière-plan de ma vie, comme un serpent languissant, attendant. Recherchant la faille dans laquelle tu pourrais te glisser. Toucher la fleur du sensible et me faire flancher. Du côté de ton lit, à côté de ton cœur qui ne sait pas aimer. Et par des détours en biais, réussir à me séduire et repartir dans tes dangers. Tu rodes en arrière-plan de ma vie, et j’voudrais que tu te casses, qu’tu me laisse revenir à ma vie, quand t’étais juste une image, juste un mythe volage, juste un coup d’un soir. Je voudrais retourner à ma vie, sans toi qui la regarde, je voudrais retourner à ma vie libre sans la pression qu’t’y installe. Tu rodes en arrière-plan de ma vie, et ça me pète le crâne, le pousse à trop réfléchir lorsque la solitude te fait place. Tu rodes en arrière-plan de ma vie, si tu savais comme ça m’agace.
Tu rodes en arrière-plan de ma vie, et je voudrais que ça s’arrête. Je me souviens de tes yeux de vorace, si tu savais comme ça m’agace. Je me revois docile et domptable, et presque à la soumission moi qui me veux forte et fugace c’est fadasse comme position.

Mardi 31 Juillet 2012

Vas-y mets le feu... 

Vas-y mets le feu, j'sais même pas ce que t'attends.
Vas-y mets le feu à tous mes sentiments,
Fais péter, exploser. Démonte tout.

T'façon on verra bien, où on en est, arrivés au bout.



Vas-y mets le feu, oublie mon existence.
Vas-y mets le feu, j'te dirai c'que j'en pense.
Démonte tout.

T'façon on verra bien, où on en est, arrivés au bout.



Vas-y mets le feu, et tant pis si tu me mens.
Vas-y mets le feu, et tous mes arguments...
Démonte tout.

T'façon on verra bien, si je l'ouvre encore au bout.

Vas-y mets le feu, bouscule tout.
T'as pas compris, j'ai pas peur du loup.
Vas-y mets le feu, tout c'que t'as...
Montre moi comment tu joues...

T'façon on verra bien, si c'est moi qui perd, arrivée au bout.

Vas-y mets le feu, crache encore.
Vas-y mets le feu, montre moi comme t'es fort.
T'as pas saisie, j'veux du hard corps.
Savoir que je suis en vie,
Même si on a tord.

Jeudi 2 Août 2012

Tocard 

Y’aurait encore un peu d’espoir si t’étais émasculé, si la nature t’avait gâté mais toi t’es défaillant et t’as juste le comportement d’un raté. T’as cru qu’tes regards en biais, tes mains au cul et ta démarche d’enculer ça ne nous faisait pas kiffer ? Mais t’as cru quoi ? T’es juste la pute de toutes les meufs que je connais. Tu pensais que t’allais gagner, qu’tu pouvais laisser traîner ta bite parce tu t’sentais immunisé mais c’est toi qu’on enterrera d’une hépatite, c’est sur ta pierre tombale qu’AIDES écrira « continuez, vous voyez c’que ça fait. »
T’avais cru quoi ? Que la bouche ouverte on allait attendre que tu t’finisse mais t’es juste comme un mauvais délire au cannabis. Tu fais pas vraiment effet, t’as rien pour nous faire grimper, t’es juste celui qu’on met dans notre lit pour passer nos soirées. T’as de la fierté ? T’es rien qu’un shit de mauvaise qualité, un qu’tu fume pour échapper à la réalité. C’est de la pitié, faut pas croire qu’t’es un dieu, t’es juste un teubé.

 

Un tocard pas un loubard. Juste un connard qui s’prend pour un cador mais un jour la vie te montrera que t’as tord. Qu’t’es qu’un pauvre mec qui pense être hardcore mais t’as pas compris tu brades juste ton corps. Juste une ptite pute qui croit être fort. Tu finiras comme un con à chialer dans tes caleçons.



Y’a rien à attendre de toi, juste tout à prendre avant de te jeter. T’es juste la petite pute qui vient divertir nos étés. C’est comme si, on s’pointait à la banque avec un découvert à volonté, on prend tout, on tire jusqu’au bout avant d’te remplacer. Et si tu penses que les meufs tu les fais vibrer, c’est que souvent t’es trop raide pour voir qu’elles te prennent pour un jouet.

Petite catin, l’égalité des sexes tu vas nous l’expliquer. Rien d’autre qu’une pute roumaine qui loue une caravane pour s’faire sodomiser. Quand on quitte ton appart on laisse même pas d’billet parce que y’aurait aucune nana qui accepterait d’payer pour 10 secondes de plaisir et une haleine de chienne à t’faire gerber.



Tu disais loubard, moi j’te dis tocard. Tu vaux pas un centime, même à Brokeback Mountain, Steve MacQueen à l’air plus viril. On en est à connard, juste pour le plaisir et si tu crois encore qu’on te voit comme un cador c’est qu’t’as pas compris qu’c’est toi qui t’agenouille et qui prend les vrilles. Tu finiras à chialer comme un con quand tu t’seras fait défoncer derrière les barreaux d’une prison.

 

Tu joues le grand et fort mais t’es qu’une tâche en plus, sur un torchon qu’on essore. Et s’tu penses avoir du pouvoir, c’est pas dans ton calbar qu’il est. Parce que de toi à moi y’en a quand même qui sont bien mieux montés. T’as rien, t’es juste le mec facile à choper. Comme un 3615 Bonjour j’ai besoin de me faire sauter. Un distributeur de triques quand ça veut bien marché, et on est nombreuse à savoir qu’c’est pas automatique, que même pour ça t’es pas vraiment doué.

Alors quand tu dis loubard, nous on pense tocard. Et on désire juste te retourner. C’est instinctif et hormonal, tu serais une poupée gonflable, ce serait la même sauf qu’on n’aurait pas besoin de t’écouter. Tu tiens à ta réputation, moi j’prouve que y’a rien dans ton caleçon, t’es surtout une grande gueule qui s’plante d’orifice et qu’est persuadé d’faire un feu d’artifice. T’es juste un gars paumé dont on a abusé, t’es juste un jouet un putain de Ken qu’on aime partager.



Samedi 25 Août 2012

J'voudrais... 

J’voudrais poser ma folie sur toi.
La mettre tout au fond de ton cœur, dans le creux de tes mains.
J’voudrais que ma folie explose sur toi.
Comme une apothéose aux souvenirs de nos matins.
J’voudrais cacher ma folie en toi.
La mettre tout près de tes peurs pour en extraire le venin.
J’voudrais que ma folie s’incarne en toi.
Comme la trace de notre avenir incertain. 
J’voudrais ranger ma folie en toi.
La mettre à l’orée de tes pleurs, que tu la portes en ton sein.
J’voudrais que ma folie vibre sur toi.
Comme un rempart au chagrin.
J’voudrais étaler ma folie en toi.
L’attacher à la tienne, et faire exister le lien.

Lundi 5 Novembre 2012

Idiot

Je t’ai cherché Idiot. J’ai parcouru toute la ville, jusqu’aux dessous des bagnoles pour savoir où t’étais. J’ai cherché partout, dans ma fougue, j’suis tombée, si tu savais comme j’me suis pétée les os, Idiot. J’ai cherché, la meilleure position pour t’aborder, la bonne situation. J’ai suivi tes pas dans les ruelles du quartier nord et tu m’as perdu Idiot. T’avançais très vite, et à chaque coin de rue moi j’devais courir, observer où t’allais pour rester dans ton ombre et t’as disparu Idiot. J’ai tourné en rond et tourné encore, petite révolution, j’ai attendu aux arrêts de tram pour te voir apparaître Idiot et toi t’empruntais les bouches de métro. J’ai marché longtemps en pensant être sur la terre ferme, et les escaliers qui m’confondaient aux passants. J’en ai fait des bornes Idiot, j’marchais sur ta tête et tu ne me voyais pas. Je t’ai cherché, j’ai jamais laissé faire le hasard. J’me suis pas arrêté, mouvement continu, circulaire, petite révolution. Et les villes limitrophes, parcourues en long et large Idiot. J’en ai tué mes godasses et coupé mes lacets trop frottés au bitume. T’aurais dû t’arrêter Idiot. Moi, j’étais juste derrière, les bras tendu vers l’avant, comme pour te serrer très fort et t’faire oublier les autres Idiot, et toi t’as pas voulu. J’entendais le bruit de ton souffle et ton cœur qui battait très fort dans ta poitrine prête à exploser, et je chuchotais Idiot. A ton oreille c’était ma voix qui murmurait la supplication d’une pause parce que mon cœur à moi aussi se barrait en live et voulait que tu t’arrêtes. Qu’on s’arrête un peu Idiot, sur le banc d’un parc empli de feuilles orangées venues accueillir l’automne. Et toi tu courrais, on aurait dit que t’allais rater le métro, tu courrais en continu, petite révolution. Je t’ai cherché et je t’ai trouvé Idiot, je t’ai suivi et j’voulais m’accrocher à tes pas. Fallait m’attendre Idiot. Fallait seulement t’arrêter un peu, me serrer très fort dans tes bras et m’faire oublier les autres. T’aurais dû t’arrêter un peu Idiot, t’aurais su qu’j’suis qu’une Idiote, un peu comme toi, un peu comme tous et que j’voulais juste te serrer très fort dans mes bras et qu’on oublie un peu les autres. T’aurais dû t’arrêter Idiot, on aurait pu jouer un peu, sur ses balançoires trop petites pour nous, faire semblant d’s’envoler Idiot, et d’oublier un peu les autres….

Samedi 8 Septembre 2012

Aux effluves de ton inconstance... 

Je m’endormais, aux effluves de ton inconstance, dans les odeurs d’autres. Je m’endormais. Et nos rêves étaient beaux et sombres à la fois. Tes cinq doigts qui caressaient ma hanche et l’autre main qui fuyait déjà vers une autre. Ta lèvre supérieure m’appartenant, l’autre traînant dans d’autres antres, dans d’autres fentes. Je m’endormais. Et pas qu’à moitié, d’un sommeil lourd qui ne se laissait pas transpercer par tes rêves infidèles de projets universels. Je m’endormais, comme si tes deux jambes et tes deux bras m’appartenaient, comme si j’étais reine de ta bouche, guide de ton sexe. Alors que non. Profondément ancrés en moi, il y avait les mugissements des autres, leur petits cris aigus, leurs souffles saccadés. Comme une mélodie ronronnant au fond de ma vie. Et pourtant, d’un sommeil de juste étaient faites nos nuits, et nos réveils brillaient de sourires tu sais. J’ai jamais menti, j’ai jamais dit savoir, ou ne pas savoir. J’ai accepté. Oh oui. J’ai accepté de m’endormir dans les traces des autres et de me réveiller scintillante de lumière, toute proche de toi, avec la fierté d’avoir pour moi juste ta lèvre supérieure, un seul des deux bras, que cinq de tes doigts. Et j’ai aimé. J’ai aimé le peu que tu m’as donné. Et je l’ai désiré si fort. Mais je n’ai pas cherché à comprendre, je n’ai pas voulu entendre les railleries des autres qui aujourd’hui encore traînassent dans mon dos. Je n’ai jamais demandé plus.



 

T’as rien compris. Ce que je te proposais c’était le bon compromis. J’voulais pas d’une baise, encore moins d’une histoire niaise, je voulais que mon corps t’apaise. J’te voulais pas pour moi, et puis quoi ? je te voulais pas fidèle, j’voulais pouvoir partager ton oreiller, coller ma tête contre la tienne et te montrer que nous aussi on savait rêver. J’voulais pas qu’tu m’aime, et pour moi idem, j’aurai voulu que tu comprennes que je n’y ai jamais songé.

Je voulais juste qu’on s’endorme, toi et moi, après s’être donné le peu d’amour qui restait dans notre haine. Et sans mépris, juste avec ce peu d’amour sauvé des griffes du monde, je m’endormais au même endroit qu’une autre, dans la fièvre de nos amours suintants des amours des autres. Mais le tient était entier. Il était tout là, sous ce même drap, dans ces mêmes gestes que je te savais répéter sur des peaux inconnues de la mienne, méconnues de tes doigts comme toutes ces peaux que tu as survolées mais que tu ne connaîtras jamais. J’étais là, pas plus forte qu’une autre, pas vraiment plus belle et je m’endormais dans leurs rêves. Ces rêves qui nous ont tués. Qui m’ont empêchée de dormir, aux effluves de ton inconstance. Ces rêves que je sentais possédés de possession et qui m’étouffaient plus que le poids de ton bras affalé sur mes côtes. Je m’endormais seulement pour partager ce qu’il reste de toi, le peu à sauver. Seulement pour te donner une peau à aimer et pas à effleurer, une qui ne serait pas restée sous ce même drap, une qui ne voulait pas traîner.

 


T’as rien compris. Ce que je te proposais c’était nos silences. J’voulais pas de haine, encore moins de chaîne, je voulais qu’on s’adapte aux circonstances. J’te voulais pas plus vivant, pas plus tendre, j’voulais pas de ton soutien, j’voulais laisser aller mon corps à te consoler, te donner le peu d’amour qui reste dans mes veines, et y’en avait pas assez pour te combler. J’voulais pas qu’tu change, encore plus étrange, j’aurai aimé être pareille pour que tu ne me confondes pas avec un ange.



Jeudi 4 Octobre 2012

Laisse-moi faire

J’vais coller mes lèvres sur ta douleur, laisse-moi faire. Tu verras on en aura des couleurs, de quoi blinder un arc-en-ciel, de quoi faire éclore des merveilles. Laisse-moi faire.
J’vais coller ma bouche sur ton cœur, et aspirer tous les malheurs, j’vais faire briller tes prunelles, les faire éclairer ton sommeil, laisse-moi faire.
Tu verras, on en aura à nos heures, des instants caresses et douceurs. Laisse-moi faire.
J’vais prendre au creux de mes mains, toute la noirceur de ton cœur, j’vais la transformer en fureur, et lui faire atteindre le ciel, laisse-moi faire. Tu verras, on sera comme des rois, au pays des sorcières, et on vibrera aux sons de leur misère, laisse-moi faire.
J’vais poser dans ton cou, des baisers de lumière et te montrer le bonheur, accroché à ma crinière. Tu verras je donnerai tout, jusqu’au dernier cri de mon cœur, pour te montrer que le monde et beau, -et que c’est beau d’aimer-.
Tu verras, que ta main dans la mienne, on gravira des montagnes, on vaincra les ouragans et qu’on sera debout, toi & moi, face à la colère du monde avec comme arme notre amour.
Tu verras, dans chacun de mes gestes, y’aura de l’espoir pour deux, un peu de folie, celle de deux amoureux qui n’en ont que faire. De ces petites misères, de ce petit enfer.
Tu verras, je vais coller mes lèvres à ta douleur, l’aspirer jusqu’au dernier souvenir, pour faire de ton avenir un voyage au pays des merveilles. Laisse-moi faire.
Toi et moi, nous ne serons qu’une Alice prête à vaincre n’importe quelle reine, et détachés de nos chaînes on vibrera pour les autres. Pour ceux qu’on a oubliés. Pour ceux qui ne savent plus aimer. Tu verras.
Je vais te faire oublier le monde, tu vibreras sur mes ondes, d’amour et de douceur à en faire crever les erreurs, à en exploser les rancœurs. Laisse-moi faire.
Je te prouverai qu’à deux on peut faire vivre nos rêves loin de ces caprices envieux dont toi et moi n’avons que faire. Je te montrerai qu’à deux, la vie peut-être plus belle et que ta main dans la mienne, on sera comme deux amoureux qui flirtent avec l’irréel.

Lundi 15 Octobre 2012

Quand tu t’échappes.

Le goût du jambon mélangé à la salade, ta sauce à l’huile végétale et tes plats toujours trop gras. Comme tu me manques quand tu t’échappes. Je voudrais garder en moi, les petits souvenirs de toi. Ton rouge à lèvre qui dépasse et dans ta poche ton mouchoir à poids. Les chansons dans la voiture et l’accident sur le toit. Comme tu me manques quand tu t’échappes, je voudrais te graver en moi. Ton gratin de macaronis qu’il évoque avec les yeux qui pétillent. Tes petites crises de folie, nos très gros, très gros fous rires, et toutes les fois où t’es partie en vrille. Quand tu t’échappes, ma vie s’en va avec toi. J’voudrais tout graver en moi, oublier ses yeux qui brillent et la tristesse qu’il renvoie. J’voudrais tout garder en moi, ton image à l’infini et notre histoire qui ne se finit pas. Comme tu me manques quand tu t’échappes. J’ai peur d’oublier le son de ta voix.



Mercredi 28 Novembre 2012

Petite Misère

Elle me coûte cher la misère de ton existence. Toi qui ne connais pas le silence. Elle me coûte cher. Et j’me demande quand tu m’enterres ? Quand tu sortiras de ton enfer. Si tu finiras par te taire. Elle me coûte cher la misère de ton existence. Et pas un jour dans ton absence. Elle me coûte cher. Et j’me demande comment fait ta mère. Si elle regrette de t’avoir mise sur terre. Si tu finiras par t’y faire. Elle me coûte cher la misère de ton existence. Toi qui me fais payer la sentence. Elle me coûte cher. Et j’me demande ce que tu vas encore faire. Pour rester dans la lumière. Pour pas crever dans ta colère. Elle me coûte cher la misère de ton existence. Et pas un jour sans que t’y penses. Elle me coûte cher. Et j’me demande si toi aussi tu t’exaspères. Et tu me tapes sur les nerfs. T’intoxique mon atmosphère. Elle me coûte cher.



 

La misère de ton existence, pour ne pas t’étouffer de colère, tu la déposes sur mes nerfs, tu me fais vivre un enfer. Pourtant j’ai le droit d’être sur la terre et toi le devoir de te taire, de respecter mon silence. Et d’accepter mon absence. Laisse-moi vivre de lumière, dégage de mon atmosphère, va pleurer dans les jupes de ta mère avant que ce soit moi qui t’enterre.



Plus j’y pense, plus tu m’exaspères. Tu finiras par t’y faire, tu finiras par te taire. Accepte la sentence de la misère de ton existence.



Mercredi 28 Novembre 2012

Le Sang des amoureux

Tu pourras susurrer à mon oreille, ces quantités de mots. Qui fracassent notre sommeil. Tu pourras. Mettre tes doigts sur mon cœur, caresser mon sein de ta main. Comme un hommage entre mes reins. Tu pourras. Il faut que tu veilles, à tous nos lendemains. Pour que chaque réveil, soit plaisir sans fin. Et même si…



 

Tes doigts qui se perdent, courant sur ma nuque, se logent dans mes cheveux.
Éveillent la passion, le sang des amoureux.
Tes baisers de tendresse, martelant ma peau, se glissent dans les creux.
Éveillent les tensions, le sang des amoureux.



Il faudra qu’on s’assure des merveilles, ces petits gestes idiots. Qui font fondre notre sommeil. Il faudra. Oublier toutes nos peurs, apaiser le chagrin par l’amour du matin. Comme un espoir, celui d’être serein. Il faudra. Tu peux quand tu essayes, faire de mon corps le tien. Pour qu’à chaque réveil, déguster nos câlins. Et même si…

 

Tes doigts qui se perdent, courant sur ma nuque, se logent dans mes cheveux.
Éveillent la passion, le sang des amoureux.

Tes baisers de tendresse, martelant ma peau, se glissent dans les creux.
Éveillent les tensions, le sang des amoureux.



Je devrais faire briller notre soleil, le nourrir d’idéaux. Qui martèlent notre sommeil. Je devrais. Embrasser ta sueur, aspirer le crachin et en faire mon venin. Comme un breuvage au goût de nos étreintes. Je devrais. Je veux et m’y attèle, ton amour sera mien. Pour que chaque réveil, soit un nouveau matin. Et même si…



 

Mes doigts qui se perdent, courant sur ta nuque, se logent dans tes cheveux.
Éveillent la passion, le sang des amoureux.
Mes baisers de tendresse, martelant ta peau, se glissent dans les creux.
Éveillent les tensions, le sang des amoureux.



On peut bien plus que ça. Il faudra qu’on s’préserve, il faudra qu’on y croit. On voudra des merveilles, habitées de soleil, et des matin-câlins. On donnera tout c’qu’on a. Dans nos jeux enfantins, on trouvera la magie. Et tout contre ton corps, tu sentiras…



 

Mes doigts qui se perdent, courant sur ta nuque, se logent dans tes cheveux.

Éveillent la passion, le sang des amoureux.
Mes baisers de tendresse, martelant ta peau, se glissent dans les creux.
Éveillent les tensions, le sang des amoureux…

 

Lundi 3 Décembre 2012

Repentie de la douleur

Repentie de la douleur, vous ne m’aurez plus. Hors de question de rester dans vos rancœurs et dans vos peines perdues. J’ai pensé et j’ai cru, qu’les choses pouvaient changer, qu’les gens pourraient s’aimer mais désillusionnée, mon espoir je l’ai perdu.


Etouffée par votre incapacité, j’veux pas finir asphyxiée et j’vais m’contenter d’être déçue. Incapables de voir plus haut, sans respect vous êtes fléaux, vous vous enfoncez dans l’abus. Ni conscience, ni état d’âme, vous mériteriez d’être fichus.


Repentie de la douleur, vous ne m’aurez plus. Hors de question d’assumer vos erreurs, ma haine vous l’avez voulue. J’avance et j’évalue, la petitesse de votre âme et la noirceur qui s’en dégage pour ne jamais vous ressembler, votre vie est foutue.


Etouffée par votre incapacité, j’veux pas finir asphyxiée et j’vais me contenter d’être déçue. Hermétiques aux idéaux, sans valeur et sans repos, étrangers à la vertu. Chacun de vos gestes sont coups de couteau, chacun de vos mot
m’ont exclue.



Vendredi 7 Décembre

​Et pourtant... 

Au fond du sac à mains quelques blessures,
Restes de draps souillés, délavés par l’usure.

J’perds pied et je m’effondre
Lorsque l’une de tes ombres, à mon oreille susurre…

J’ai soif de nos corps enlacés et de nos cœurs saouls.
De nos cœurs fatigués et de nos corps fous.
De nos nuits désaxées et des matins plus doux.
J’ai soif de ton odeur, de ton souffle dans mon cou.



De mal en pire, j’expire et me noie dans l’ivresse.
Chaque photo de toi me renvoie la détresse,
D’une amante déçue,
D’une chienne un peu perdue, en manque de tes caresses.

J’ai soif de nos corps enlacés et de nos cœurs saouls.
De nos cœurs fatigués et de nos corps fous.
De nos nuits désaxées et des matins plus doux.
J’ai soif de ton odeur, de ton souffle dans mon cou.

Et chaque pas dans la vie est une lutte, un combat.
Celui d’une insoumise en asphyxie de toi.
Qui fuis paralysée à l’autre bout du monde
Pour éviter les bombes qu’y’a que toi qui envoies. 



J’ai soif de nos corps enlacés et de nos cœurs saouls.
De nos cœurs fatigués et de nos corps fous.
De nos nuits désaxées et des matins plus doux.
J’ai soif de ton odeur, de ton souffle dans mon cou.



J’courre dans l’autre sens pour oublier la transe,
Et l’union de nos corps dans cette décadence.
J’fais du souvenir fou
De nos heures dans le flou la trace d’une incidence.

Et pourtant…
J’ai soif de nos corps enlacés et de nos cœurs saouls.
De nos cœurs fatigués et de nos corps fous.
De nos nuits désaxées et des matins plus doux.
J’ai soif de ton odeur, de ton souffle dans mon cou.

 

Texte non daté

Ou. . . Une tentacule tendue vers vous.

Comme si de rien... 

Dansons amour, veux-tu bien ?
Dansons sur ces mers échouées,
Piétinons le sable de nos mains,
Retournons la plage de nos pieds.



Et faisons comme si de rien Amour,
Comme si rien n’avait changé.


Chantons bel ange, veux-tu bien ?
Chantons dans ces vents essoufflés,
Oublions encore les refrains,
Contentons-nous des couplets.



Et faisons comme si de rien Bel ange,
Comme si rien n’avait changé.


Vivons trésor, veux-tu bien ?
Vivons dans ces temps passés,
Echappons à ce qui s’éteint,
Fuyons la perte capitonnée.


Et faisons comme si de rien Trésor,
Comme si rien n’avait changé.

Mardi 22 Janvier 2013 

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